Le projet fiscal de Nicolas Sarkozy
Le projet fiscal de Nicalos Sarkozy, tel qu'il fut présenté durant la campagne présidentielle, est une déclinaison du slogan qui a connu un grand succès : "travailler plus pour gagner plus".
L'exonération des heures supplémentaires est en ce sens la promesse la plus emblémentaique même si elle sera très difficle à tenir.
Autre mesure phare : le bouclier à 50 %.
Ce mécanisme a été présenté comme l'assurance pour tous les Français qu'ils ne travailleront pas plus de la moitié de l'année pour l'Etat. Ceci est bien évidemment faux car le bouclier fiscal n'intègrera ni les impôts indirects (TVA, TIPP) ni les cotisations sociales. En réalité, ce bouclier a pour but de stopper la fuite des fortunes françaises voire de faire revenir en France les expatriés fiscaux car il aboutit à une (presque) suppression de l'ISF pour les plus riches.
Dans la même veine, l'exonération des étudiants qui travaillent illustre certes encore une fois le slogan "travailler plus pour gagner plus". Mais elle constitue en réalité une habile diminution des impôts des parents aisés et ne profitera absolument pas aux étudiants.
De même Nicolas Sarkozy a réussi à présenter la suppression des droits de succession et de donation comme une récompense pour les travailleurs. Pourtant, à première vue, l'héritage... c'est ce qu'on gagne sans travailler.
Pas pour Nicolas Sarkozy : l'héritage c'est le fruit de toute une vie de travail, il doit donc être sanctuarisé.
Ce déclage systématique entre l'apparence et le réel contenu du projet fiscal de Nicolas Sarkozy ne lui a pas porté tort durant la campagne.
Mais cela va-t-il durer lorsque les vrais travailleurs se rendront compte qu'ils paient toujours autant d'impôt.